et si marie antoinette...

A Paris, une dame italienne, Madame Toscani, proche ou parente d'Eleonore, s'installe dans la maison de la rue de Clichy. C'est elle qui servira dorénavant d'intermédiaire entre Marie Antoinette et Fersen. Les messages seront dissimulés dans des boîtes de thé, de biscottes, de chocolat, ou dans les doublures de vêtements. 

lettre codée  entre la reine et le comte de Fersen

http://maria-antonia.justgoo.com/t3551p15-le-cryptage-des-lettres-de-marie-antoinette-et-fersen

On peut voir alors le trio d'inséparables comme les derniers défenseurs des souverains français, les autres s'étant groupés sous les étendards émigrés. Tout au plus leur reste-t-il aussi Breteuil, représentant officieux de Louis XVI, Madame de Matignon et le vieux Simolin. 

Tous trois déploient une énergie désespérée. Ils songent à se rendre en Angleterre pour faire appel au gouvernement, Fersen se ronge d'inquiétude mais Eleonore, surtout, s'émeut et presse ses compagnons. Le sort du roi et de la reine de France la rend malade. 

On décide donc d'envoyer à Londres l'évèque de Pamiers, Monseigneur d'Agout, qui a la confiance de Louis XVI. Mais Pitt se dérobe. Et, de toute façon, c'est trop tard. Les Tuileries tombent le 10 août et la famille royale est incarcérée au temple.

A Bruxelles, Eleonore Sullivan assiste à une cérémonie funèbre pour les victimes de septembre. Pauvre femme, note Fersen, elle y a bien pleuré et en a été malade toute la journée.

Les armées de Dumouriez chassent les émigrés de Bruxelles. Le trio s'arrange pour partir ensemble vers Düsseldorf. Et c'est Eleonore qui pense à emporter les précieux papiers que Marie Antoinette a confiés à Fersen.

Le 26 janvier 1793, les trois amis apprennent l'affreuse nouvelle de l'exécution du roi, doublée de celle, fausse, du massacre du reste de la famille. Eleonore console Fersen.