et si marie antoinette...

et si marie antoinette...

Marie Antoinette à Bruxelles?

 

 

Bruxelles, j'y vis. Et je suis donc particulièrement sensible aux liens qui peuvent exister entre ma reine et la ville où j'habite.

 

Et il y en a! D'abord, bien sûr, par sa soeur, Marie-Christine, la fameuse Mimi si chère à Madame Mère, qui y gouvernait avec son mari les Pays Bas autrichiens... encore que Marie Antoinette ne s'entendît pas très bien avec elle, contrairement à ce que laisse entendre le fatras de fausses lettres composées par Monsieur Feuillet de Conches... 

 

 

Mimi

http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Marie-Christine_de_Habsbourg-Lorraine.jpg

 

 

Mais c'est un autre chapitre! Revenons à Bruxelles. 

 

Bruxelles, c'est aussi l'endroit où un groupe d'émigrés trouvera refuge pendant la Révolution, tous très ardents défenseurs de la royauté et amis très actifs de notre reine. Il y a là Florimont Mercy Argenteau, qui y sert les intérêts de l'empereur, mais aussi le comte de Fersen, l'écrivain Quintin Craufurd et leur maîtresse commune, Eleonore Sullivan.

 

 

Vue de Bruxelles, Théodore Van Heil, après 1692

http://www.fine-arts-museum.be/fr/la-collection/theodoor-van-heil-vue-de-bruxelles-1?artist=van-heil-theodoor

 

 

Epistolairement parlant, Marie Antoinette est donc très dépendante de Bruxelles: c'est par là que transite le courrier échangé avec sa famille autrichienne, notamment avec sa mère Marie Thérèse. Mais c'est également dans cette ville qu'aboutiront les messages chiffrés avec tant de soin par la reine en péril. Là aussi que son correspondant, Fersen, élaborera selon le même mode ses réponses. 

 

Mais il y a plus encore, et c'est là que je me prends à rêver... 

 

En janvier 1776, Marie Thérèse avait écrit à sa fille qu'elle comptait entreprendre plusieurs voyages. L'un vers Goritz, l'autre vers les Flandres. Il était prévu qu'elle passât par Bruxelles, où les jeunes souverains français devaient la rejoindre. Imaginez la joie de Marie Antoinette... 

 

Jamais il ne me sera si doux de lui obéirécrit la jeune femme à sa mère par retour du courrier, le 14 janvier, et de sacrifier quelque amusement pour conserver ma santé que dans le moment où mon âme est toute transportée du bonheur qu'elle me fait entrevoir. 

 

L'ambassadeur Mercy lui aussi exprime à son impératrice le plaisir que cette nouvelle a produit sur sa protégée:

 

La reine a été extraordinairement émue par l'espoir que V.M. pourrait se déterminer à faire un voyage en Flandres d'ici à deux ans.

 

 


Mercy Argenteau

http://www.swedhs.org/visiteurs/avantcoureurspadois/cheminscroises.html

 

 

Tout est donc décidé, Madame mère ira d'abord voir ses petits-enfants à Goritz, puis elle se dirigera vers le nord, où elle retrouvera sa chère Antoine.

 

Hélas... ce voyage de tous les bonheurs n'aura jamais lieu, la santé de l'impératrice ne le permettant pas. Et la pauvre Antoinette se retrouvera le 15 mai de la même année devant ses sempiternels papiers: 

 

Je reviens à ce voyage, qui m'intéressait à tant de titres. Il est affreux pour moi de renoncer à l'espérance que j'avais pour l'année prochaine...

 

Espoir déçu, mais pas vraiment anéanti. Nous allons voir que Bruxelles n'est jamais vraiment sortie des projets de Marie Antoinette.

 

suite...

 

 

 



16/04/2014
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